Les vendeurs de tabac tirent la langue

Cigarette

Le tabac suisse ne fait plus recette. 500 millions de cigarettes en moins ont été vendues l’an dernier en Suisse. La faute à l’euro. Le cours de la monnaie fait que la tendance des prix s’est inversée : le paquet coûte désormais plus cher chez nous que chez certains de nos voisins. La baisse des ventes affectent plus particulièrement les zones frontalières. Les nombreux vendeurs de tabac de Boncourt, souvent des stations-essence, souffrent fortement de la situation.

L’exemple de Boncourt

Le trou dans le chiffre d’affaires peut varier selon les points de vente, mais la plupart des commerçants du lieu l’évaluent à au moins 40%. Pour tenter de contrecarrer les effets du prix de la cigarette, les détaillants comptent sur d’autres produits, comme le tabac à rouler, qui reste moins cher en Suisse et laisse une marge raisonnable. Sa vente ne suffit toutefois pas à combler le manque à gagner induit par la baisse des ventes de cigarettes. Les actions proposées par les marques sont efficaces, mais très éphémères. L’avantage sur le prix du carburant est quant à lui trop faible pour suffire à attirer le client. Le manque à gagner pèse donc lourd dans les finances des commerces.

Si les petites structures familiales résistent pour l’instant, de plus grands commerces songent aux licenciements, ou tout au moins prennent des mesures de précaution pour les éviter. Les jobs d’étudiants sont par exemple réduits.

L’optimiste n’est donc pas de rigueur chez les vendeurs de tabac. Ils gardent un œil inquiet sur le cours de l’euro. /iqu


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