La Swissmetal Holding est morte de sa belle mort. L’assemblée des actionnaires du groupe metallurgique soleurois a approuvé jeudi après-midi à Dornach la dissolution de la structure juridique. L’opération devrait faciliter la reprise par des investisseurs de Swissmetal Industries, actuellement en sursis concordataire. La société détient notamment la Boillat à Reconvilier, qui poursuit ses activités. Martin Hellweg a officié pour la première fois en qualité de président du conseil d’administration du groupe. Seuls 4,5% des actionnaires étaient représentés. Le commissaire au sursis Fritz Rothenbühler a assisté à cette assemblée
Une voix qui pèse lourd
Tous les points à l’ordre du jour ont été acceptés à une large majorité, à savoir la liquidation de la Swissmetal Holding, le rapport annuel et les comptes 2011. L’assemblée a également donné la décharge à l’équipe dirigeante. Elle a en outre désigné les trois administrateurs actuels – Martin Hellweg, Arturo Giovanoli et Patrick Huber-Flotho – à la fonction de liquidateurs du groupe. La majorité de la salle s’est montrée très critique et a voté massivement contre ces propositions. Seulement voilà: une personne dans la salle représentait cinq actionnaires favorables au conseil d’administration. Elle a pesé systématiquement 2/3 des voix lors des votes.
«Un jeu de dupes»
Devant cet état de fait, certains petits porteurs n’ont pas masqué leur énervement. L’un d’entre eux a dénoncé un «jeu de dupes». Paul Sonderegger, de l’association Nouvelle Boillat, a attaqué de front Martin Hellweg, lui imputant la responsabilité de la mauvaise santé actuelle du groupe Swissmetal. Ce n’est d'ailleurs pas tant le fond de la liquidation qui a été contesté, mais plutôt la forme. Martin Hellweg n’a pas répondu aux provocations. Le président du conseil d’administration a défendu son bilan sans se départir de son calme.
A noter que l’assemblée a également avalisé le principe d’un changement de nom du groupe métallurgique. /fra