La motion Blanchard/Hadorn a été acceptée jeudi par le Grand Conseil bernois par 67 oui contre 64 non et 2 abstentions. La députation francophone a en en revanche refusé la motion par vote séparé par 11 voix contre 5. La motion demande d’exclure tout vote communaliste dans le règlement de la Question jurassienne. Le dossier retourne donc au Conseil-exécutif et sera débattu une nouvelle fois au Grand Conseil en janvier.
« Pas de remise en cause »
A l'issue du vote, Jean-Michel Blanchard a fait part de sa « satisfaction ». Il estime que la décision du Grand Conseil ne remet pas en cause l'ensemble de la Déclaration d'intention du 20 février mais seulement le caractère contraignant du vote communaliste. Jean-Michel Blanchard indique également que le désaccord survenu entre la Députation francophone et le Grand Conseil ne pose pas problème.
Le député évangélique Patrick Gsteiger parle, quant à lui, de « coup de force de ceux qui sont allergiques au vote communaliste ». Il évoque une décision qui n'est « pas constructive » et qui reflète une « méconnaissance crasse » du processus visant à régler la Question jurassienne.
« De l'eau au moulin des autonomistes »
Maxime Zuber, de son côté, souligne que les députés de la région ont nettement rejeté la motion. Il estime que la « majorité alémanique veut imposer ses vues » sur le Jura bernois et estime que la décision du Grand Conseil « apporte de l'eau au moulin des autonomistes ».
Du côté des gouvernements, le conseiller d'Etat bernois Philippe Perrenoud s'est dit surpris de voir le Grand Conseil ne pas suivre l'avis de la Députation francophone. La présidente du Gouvernement jurassien Elisabeth Baume-Schneider s’étonne que le Grand Conseil veuille casser le processus en cours. /fco-jfa