Le biogaz a le vent en poupe dans le Jura. L’intérêt pour produire de l’énergie renouvelable à partir des déjections d’animaux est grandissant dans la région. Après la centrale de Porrentruy et celle de Bure, une troisième devrait voir le jour à Bourrignon d’ici la fin de l’année. Le projet est porté par l’agriculteur Christophe Ackermann. Son domaine regroupe quatre exploitations agricoles composées de six associés. La centrale à biogaz développera environ 650'000 kilowattheures par année, soit la consommation de 140 ménages environ. Si de plus en plus d’agriculteurs jurassiens se tournent vers le biogaz, c’est avant tout parce que la biomasse constitue la ressource la plus importante après le solaire. De plus, les difficultés financières rencontrées sur les marchés du lait et de l’élevage les poussent à trouver un revenu complémentaire. Bien que la cohabitation avec la population puisse s’avérer problématique, notamment en ce qui concerne les nuisances liées aux transports et aux odeurs, une centrale à biogaz offre des perspectives intéressantes pour le monde agricole.
Le coût d’une centrale à biogaz est conséquent. Il varie entre un et cinq millions de francs. Une somme qui peut être rentabilisée sur une durée de 20 à 25 ans, selon Michel Darbellay, directeur de la Chambre jurassienne d’agriculture. /jpp