Les premiers éléments de la fusion dévoilés au Conseil de ville delémontain. L’étude de faisabilité, menée sur l’ensemble des communes de la couronne delémontaine et publiée en novembre de l’an dernier, a été expliquée aux élus lors d’une séance d’information lundi soir. Si le processus, qui n’en est qu’à ses prémices, aboutit à la fusion des treize communes concernées, la nouvelle entité comptera environ 20'000 habitants, soit presque le tiers de la population jurassienne. Le rapport de faisabilité devrait être mis en ligne sur le site de la commune de Delémont.
Pesée des avantages et inconvénients
Plusieurs aspects ont été développés par le comité de fusion, notamment la faible marge de manœuvre des communes. Beaucoup de charges sont liées et dépendent du canton. Avec un rapprochement, il serait plus aisé d’entreprendre certaines dépenses.
La fiscalité et les finances ont également été détaillées. Il en ressort que la situation des grandes communes est meilleure que celle des petites communes plus rurales du Haut-Plateau par exemple. Mais dans l’ensemble, elle est moyenne, voire tendue.
Le contour des autorités politiques d’une éventuelle future commune ont été dessinées. Un véritable défi, puisque le système devrait comprendre des cercles électoraux pour éviter que Delémont ait la majorité absolue. Mais cela pourrait poser sur le long terme des problèmes de représentation politique puisque la capitale abrite à elle seule plus de la moitié de la population de l’entité à naître.
Des questions, peu de discussion
Lors du temps réservé aux questions, cinq conseillers de ville sont montés à la tribune. Plusieurs d’entre eux ont émis le souhait d’un projet plus ambitieux. Il a notamment été question d’approcher Courroux pour l’intégrer au projet. Des discussions sont déjà en cours, a répondu le comité de fusion. Il a aussi été demandé d’envisager la future entité sous l’angle d’un pôle semi-urbain. Cette volonté d’ambition est perçue comme un accueil positif du projet par le comité, qui souligne toutefois que les attentes ne sont pas forcément les mêmes dans toutes les communes concernées et qu’à ce stade du projet, il préfère miser sur la prudence.
La suite du processus
Deux autres séances d’information sont prévues : le 28 février à Courtételle pour les communes du sud de Delémont et le 13 mars à Pleigne pour le haut-plateau et Develier. Les exécutifs seront appelés d’ici septembre à se prononcer sur les suites à donner au projet. Les résultats seront analysés en octobre pour se concrétiser en propositions en décembre. Plusieurs options seront envisagées : le statu quo, le statu quo+ qui vise à améliorer les coopérations intercommunales, des fusions de proximité entre communes qui développent des affinités, et enfin, une fusion de l’ensemble des communes participantes. /iqu