Le premier SEL, Système d’Echange Local, voit le jour dans le Jura, plus précisément dans les Franches-Montagnes. Son principe se base sur le constat que tout individu a quelque chose à offrir, des compétences, des moyens, des idées ou du temps. Il s’agit d’échanger avec les autres dans un esprit d’entraide au détriment de la capitalisation. En d’autres termes, le SEL c’est donner, recevoir, partager et se rencontrer.
Dans un tel système, il n’y a pas d’argent en circulation. Il s’agit de calculer les prestations fournies à l’aide d’une monnaie fictive qui demeure inconvertible en francs. Elles se paient à l’aide d’un chéquier munis de trois coupons. Le premier pour le bénéficiaire du service, le deuxième pour la personne qui a proposé son aide et un troisième pour la comptabilité de l’association, car un contrôle est nécessaire pour superviser l’ensemble des échanges.
Un système d’échange local permet également de valoriser les savoir-faire des personnes retraitées ou des chômeurs, par exemple. Autre point important, un SEL se veut équitable et durable. Par exemple, une heure de travail avec un avocat sera équivalent à une heure de balayage.
Le SEL des Franches-Montagnes est en cours de création. Sa fondatrice Karine Froidevaux espère avoir, dans un premier temps, entre 20 et 30 membres. Il reste à créer une assemblée constitutive et distribuer les tâches. Elle souhaite mettre en place l’association d’ici le mois de juillet.
Un système sans limite
Ce type d’association est né dans les années 1970 au Canada. Aujourd’hui, on compte une quinzaine de SEL en Suisse romande dont un à la Chaux-de-Fonds qui est composé d’environ 150 adhérents. /jpp