La vidéosurveillance a été discutée mercredi au Parlement jurassien. La pose de caméras capables de lire les plaques minéralogiques est une des solutions avancées par la police cantonale pour endiguer la criminalité. Des appareils pourraient être installés dans les tunnels de l’A16, puis sur des axes reliant le canton à ses voisins. Cette possibilité devra recevoir l’aval du Parlement.
Mais en attendant, le député démocrate-chrétien Paul Froidevaux veut connaître le cadre légal dans lequel s’insérerait une telle mesure, ainsi que son coût et l’équipement nécessaire. Dans un postulat accepté par 46 voix contre 9, il demande que le Gouvernement lance une étude.
Quelques réticences
Le ministre de la justice et police Charles Juillard a précisé que des bases légales cantonales devront être créées, ainsi que diverses collaborations avec les gardes-frontières, l’Office fédéral des routes et les cantons voisins.
Le postulat, s’il a facilement obtenu la majorité, a toutefois soulevé des questions. L’UDC notamment souhaiterait privilégier une présence sur le terrain à la pose de caméras.
Le groupe CS-POP-Vert s’y est quant à lui opposé. Il estime que le principe d’une vidéosurveillance permanente viole les droits fondamentaux. Emmanuel Martinoli a notamment cité les exemples de Bâle ville, Bâle campagne et de l’Allemagne où l’on a renoncé à engager de tels moyens de surveillance. /iqu