Nids de poule, fissure, déformations. L’hiver a été rude pour les routes jurassiennes. Avec l’arrivée des beaux jours, l’heure est au bilan. Depuis trois ans, la section entretien des Ponts et Chaussées effectue une inspection visuelle pour dresser la carte des dégradations sur les routes. Ce travail doit bientôt débuter et permet de planifier les travaux.
Le climat et le vieillissement du réseau
Mais l’on peut d’ores et déjà dire que les dommages sont importants cette année. Serge Willemin, inspecteur des routes, explique que ces dégâts sont dus à l’hiver très long et surtout aux importantes fluctuations de température durant la saison froide. La quantité de sel utilisée pour le service hivernal a d’ailleurs été deux fois plus importante que l’an dernier.
L’âge des routes joue également un rôle important. Serge Willemin indique qu’il n’est pas rare de trouver des revêtements d’usure de 30, voire 40 ans, alors que leur durée de vie moyenne est de 15 à 25 ans. Le bitume s’oxyde et des microfissures se forment dans lesquelles l’eau s’infiltre.
Travaux en vue
Si les dégâts importants, comme les nids de poule, sont réparés au fur et à mesure par les cantonniers, les travaux de maintenance vont s’organiser une fois l’inspection visuelle réalisée. Les endroits vont être ciblés dès avril-mai pour effectuer un surfaçage, que ce soit un traitement superficiel, un enrobé coulé à froid, voire le remplacement du revêtement d’usure ou même des assainissements de bord de route.
Sur les constats des années précédentes, les réparations à faire ont été évaluées à 40 millions de francs, selon Serge Willemin. Il n’est bien entendu pas possible d’entreprendre des travaux d’une telle importance. Mais l’inspecteur des routes espère obtenir des crédits supplémentaires pour faire fléchir la courbe des dégradations du réseau vers une amélioration. /iqu