Il ne faut pas confondre congés non excusés et autorisation de «biquer». Depuis 2010, les écoliers ont la possibilité de s'absenter sans justification deux demi-journées par année pour des raisons familiales ou personnelles. Suite à des absences collectives qui vidaient parfois la quasi intégralité d'une classe, notamment lors du vendredi de la Fête-Dieu, l'ordonnance scolaire a été corrigée. Depuis le 1er mai, ces congés doivent désormais être annoncés dix jours à l’avance, et le directeur de l’école peut refuser toute demande d’absence collective lorsqu’il considère que cela perturbe le fonctionnement de la classe.
Passer par l'enseignant?
Passer directement par l’enseignant : une méthode qui ne convainc pas la ministre en charge de la formation, Elisabeth Baume-Schneider. «Il y aurait peut-être des enseignants qui refuseraient certaines absences alors que d'autres les accepteraient.» La ministre rappelle que les parents doivent signer les demandes de congé et sont donc responsables du rattrapage. Un élève qui manque un contrôle, par exemple, peut être convoqué pour le rattraper en dehors du temps scolaire.
Le secrétaire de la Fédération cantonale des associations de parents d'élèves n'est pas favorable à la suppression des congés non justifiés. Selon Cédric Latscha, la modification de l'ordonnance scolaire est trop fraîche pour prendre une décision. Il faut recenser et documenter les abus et réévaluer la situation dans une année. /jfa