Le Foyer de Saint-Ursanne subit de plein fouet la nouvelle loi sur la gérontologie. La population résidant dans les établissements médico-sociaux est plus âgée, elle a par conséquent d’autres besoins et de nouvelles exigences. L’EMS de Saint-Ursanne doit réorganiser sensiblement ses chambres pour se mettre aux normes de l’actuelle planification médico-sociale. Des suppressions de postes de travail seront inévitables.
Une restructuration importante
Une réduction de 130 à environ 90 lits - soit plus du quart de la capacité d’accueil actuelle - est en cours. Le président du Conseil d’administration de l’EMS Patrick Riat ne connaît pas encore le nombre exact de postes de travail menacé, mais les employés ont été informés de la situation début juillet. A l’origine de cette décision difficile: la nouvelle loi sur la gérontologie entrée en vigueur en 2011 qui liste de nouveaux critères. Parmi eux notamment, des chambres individuelles pour les résidants. Se mettre aux normes signifie ainsi pour le Foyer de Saint-Ursanne de transformer une partie de ses chambres à deux lits.
Des positions contrastées
Le maire de Clos-du-Doubs Albert Piquerez est aussi membre du Conseil d'administration du Foyer. Il exprime une certaine frustration à l'heure de l'interview: « L’Etat impose toujours plus de prescriptions, restrictions et obligations ». Albert Piquerez parle également d'une situation difficile car l’EMS de Saint-Ursanne est contraint au changement sans qu’aucune subvention ne lui soit allouée. De son côté, le ministre de la santé Michel Thentz rappelle que l’établissement de Saint-Ursanne est privé et que la loi ne fait que s’adapter aux exigences de la clientèle. Le ministre déplore en outre un certain manque d’anticipation de l’EMS dans les changements entrepris. Toutefois, il ne nie pas que les adaptations soient douloureuses, mais souligne leur nécessité et les efforts consentis par l’ensemble des EMS du canton. /gcb