Les entreprises jurassiennes actives dans le génie civil se préparent à la fin des travaux l’A16. La Transjurane permettra de relier Boncourt à Bienne à la fin 2016. Certaines sociétés qui réalisent une bonne partie de leur chiffre d’affaires grâce à cette autoroute ont pris des mesures. Germain Comte SA à Delémont ne remplacé déjà plus ses employés qui partent à la retraite. Même dispositif du côté de Matériaux Sabag SA à Delémont. « Nous ne devrons vraisemblablement pas procéder à des licenciements économiques ces prochains temps de manière conséquente. », indique le directeur Jean-Paul Renggli. Depuis cinq à six ans, l’entreprise Courbat J. à Buix réduit également son effectif en ne remplaçant pas les départs naturels et les retraités.
Du côté du syndicat Unia, on constate dans le secteur bâtiment les habituels licenciements saisonniers, en hiver, mais pas de plan social d’ampleur à l’horizon.
Le chantier de l’A16 a représenté 50 à 60% du chiffre d’affaires pour Germain Comte SA ces dix dernières années et 15 à 30% pour Matériaux Sabag. Ces deux entreprises estiment qu’elles pourront passer le cap sans trop de souci.
Le cas de figure est différent pour Lovis SA à Saulcy. L’entreprise a bénéficié des retombées des travaux de la Transjurane mais dans une proportion moins importante que d’autres sociétés. Le directeur Romain Lovis attend néanmoins des retombées : une concurrence plus rude dans la construction de bâtiments et une pression sur les prix. Le directeur estime toutefois pouvoir s’en sortir sans restructurer.
Jean-Paul Renggli s’inquiète d’ailleurs davantage du manque de zones à bâtir dans le Jura que de la fin du chantier de la Transjurane, un évènement qui était attendu. /fra