Le budget 2014 de Porrentruy dans les chiffres rouges. Le Conseil municipal présentera jeudi au Conseil de ville un excédent de charges à hauteur de 651'000 francs. Le maire, Pierre-Arnauld Fueg, estime que, même si le budget est déficitaire, il demeure acceptable et proche de l’équilibre. Ce déficit prévu s’explique par les charges liées cantonales et fédérales, sur lesquelles les autorités communales n’ont aucun pouvoir, selon Eric Pineau, le conseiller municipal en charge des finances. Elles ont augmenté de 2,7% pour 2014, soit plus de 285'000 francs pour atteindre les 10,8 millions de francs. L’action sociale et l’AVS pèsent lourdement sur le budget. Cette année, la recapitalisation de la caisse de pension entre également en jeu à hauteur de 70'000 francs. A cela s’ajoute la baisse fiscale liée à la déduction pour les couples mariés, environ 480'000 francs de moins dans les caisses.
Parallèlement, la ville de Porrentruy prévoit une augmentation de ses rentrées fiscales. La masse imposable va augmenter de plus 1,8%, notamment grâce aux impôts sur les frontaliers et les personnes morales. Le Conseil municipal reste donc optimiste pour l’année à venir. De plus, de gros investissements vont être réalisés à hauteur de 14 millions de francs, notamment dans les zones à bâtir, la rénovation de l’Inter ou encore la vieille ville.
Une planification financière réjouissante
Le Conseil municipal a actualisé cette année la planification financière qui datait de 2009. Elle permet de prévoir l’endettement de la ville par rapport aux investissements. A l’heure actuelle, la dette se monte à environ 50 millions de francs. Ce plan se base sur trois hypothèses : les taux d’intérêts, la durée du remboursement et l’inflation. Au vu de l’évolution économique des taux d’intérêts, les données ont été adaptées. Le taux d’intérêt a été abaissé de 4,5% à 4%. La durée de remboursement est passée de 30 ans à 25 ans. C’est une nouvelle réjouissante pour Eric Pineau, car « des critères plus restrictifs permettent une meilleure gestion et une plus grande marge de manœuvre ».
Gros crédit pour de l’eau potable
Le Conseil municipal présentera également jeudi un crédit de 438'000 francs pour assurer la consommation en eau potable de la ville. Ce crédit doit s’autofinancer, puisque la somme sera prélevée sur le fonds de réserve « service des eaux ». La station du Betteraz, dans la zone industrielle des Grandes vies, doit subir quelques travaux. Les deux ozoneurs, qui servent à purifier l’eau, sont devenus vétustes. Leurs installations datent de 1990. A l’heure actuelle, l’un d’entre eux est hors d’usage et il est compliqué de se procurer les pièces de rechange. L’exécutif propose de remplacer ces deux générateurs par de nouveaux plus performants et moins gourmands en énergie et qui demanderont moins d’entretien. Selon le maire, Pierre-Arnauld Fueg, « c’est une urgence ». Le Betteraz fournit 70% de l’eau potable de la ville. Si le Conseil de ville accepte ce crédit, les travaux devraient commencer au plus tard ce printemps et ne durer que deux semaines. Les Bruntrutrains ne verront d’ailleurs aucune différence. /nqu