Les Suisses sont appelés à se prononcer le 9 février sur l'initiative « Financer l’avortement est une affaire privée ». Le texte, déposé par des religieux conservateurs et soutenu par l’UDC et le PEV, vise à supprimer le remboursement des IVG par l'assurance maladie de base. Alors que certains diocèses soutiennent l’initiative, celui de Bâle, dont fait partie le Jura Pastoral, la conteste. Il soutient le but visé par les initiants de « protéger la vie », mais pas le moyen choisi pour y parvenir. « L’Eglise estime que l’avortement n’est pas une affaire privée, mais une affaire de société, explique Jean-Jacques Theurillat, vicaire épiscopal du Jura Pastoral. De plus, le fait que les initiants abordent la votation uniquement sur un plan financier, alors que le fond du problème est une question morale, rend la prise de décision difficile.»
Ce n’est pas la bonne solution
Selon le diocèse de Bâle, l’initiative n’est donc pas la bonne solution. « Nous défendons plutôt un appui et une aide des femmes qui se retrouvent face à la question de l’avortement pour qu’elles se rendent compte qu’il y a peut-être une autre issue. Cela peut prendre la forme de conseils, d'un soutien financier ou encore à travers l’organisation de la société avec la prise en charge des enfants par les crèches », ajoute Jean-Jacques Theurillat. /afa.