Le Jura réaffirme sa volonté d'aider les aidants. Le programme « Proches aidants, ressource naturelle inestimable… mais parfois tarissable » vient de terminer sa première phase débutée en mai 2012. Michel Thentz tire un bilan positif de cette première étape qu'il a présenté mercredi matin. Le ministre de la Santé juge que la mise en relation des personnes proches-aidantes et les institutions répondant à leurs besoins a été faite. Ainsi, un nombre croissant de personnes profitent des différentes structures mises sur pied. A l'avenir, le Jura ne jouera plus qu’un rôle de coordinateur entre les différents partenaires impliqués. Selon Michel Thentz, le but est de pérenniser le programme et de poursuivre le travail avec les institutions.
Offre actuelle
Ce projet concrétise une volonté du Jura de reconnaître l’implication des proches-aidants et de la nécessité de les soutenir. Un proche-aidant est une personne qui prend soin à titre bénévole de quelqu’un de son entourage souffrant à long terme. Le ministre de la Santé, Michel Thentz, juge qu’il est important de prendre en compte ces personnes dans le dispositif social du canton. Le rôle de l’Etat a été de lancer ce projet et de réunir les différents prestataires de services qui peuvent être publics ou privés. Ainsi, des visites préventives à domicile ont été mises sur pied afin de prévenir l’épuisement des personnes concernées. Deux centres de jour offrant un accueil et des soins médicaux spécifiques ont également été ouverts dans le but de soulager ces proches et de leur laisser un moment de repos. En plus de cela, des groupes de paroles et d’entraide pour le soutien moral des proches-aidants sont organisés afin de soulager leur quotidien.
Défrayer les proches-aidants ?
Ce genre de projet se développe déjà depuis plusieurs années dans d’autres cantons romands tels que Genève, Vaud ou Fribourg. Fribourg où les proches-aidants sont défrayés à titre de 20 francs par jour. Un système auquel n'adhère pas le Gouvernement jurassien. Une réflexion sur la monétarisation de ces services a, en effet, été menée et rejetée par l’exécutif. Pour Michel Thentz, il faut reconnaître le travail et permettre aux personnes qui s’engagent de se reposer en développant et communicant l’offre possible. Aussi, le ministre de la Santé estime que ce projet coûterait entre deux et quatre millions de francs au canton, qui n’a pas les moyens financiers pour assurer une telle charge. /mju+pch
Pauline Christ a pu recueillir le témoignage d’une proche-aidante jurassienne. Elle a choisi de garder l’anonymat. Elle revient sur son parcours.