Des débats animés, mais courtois, telle était l’ambiance qui régnait samedi lors de la 35e assemblée générale de la Fédération Cantonale des Pêcheurs Jurassiens (FCPJ). Environ 90 personnes se sont réunies à la halle de gymnastique des Bois.
De nombreux sujets ont été abordés avec pour fil rouge la volonté commune de rendre la pêche plus attractive en améliorant la vie dans les cours d’eau de la région.
Il a été notamment question du règlement de pêche 2015-2018. La gestion des rivières ne peut plus se faire comme par le passé et la FCPJ se bat pour une nouvelle approche notamment pour les générations futures. « Nous voulons restreindre la quantité de poisson pêché par rivière. Nous aimerions également créer des fenêtres de protection, comme lors des périodes de reproduction où les poissons ne devraient pas être prélevés. En parallèle nous souhaitons réintroduire 10'000 à 15’000 petites truites dans chaque rivière », explique le président de la FCPJ, Albino Dal Busco. But de l’opération : donner un coup de pouce jusqu’à ce que la production naturelle puisse reprendre le dessus.
Les débats se sont aussi focalisés sur deux autres thématiques : la première concerne la passe à poissons de Moulin Grillon à St-Ursanne. Les différentes oppositions qui retardent les travaux font craindre aux pêcheurs jurassiens la disparition de l’Apron dans le Doubs.
La seconde thématique discutée est l’arrêt cette année de la mise à l’eau des truites de mesure ou de pisciculture. « Une application de la loi fédérale demande de prouver l’origine de l’animal, chose qui n’est pas possible avec ces poissons de mesures. Aujourd’hui, l’Allaine est sinistrée, il n’y a quasiment plus de vie. La solution aurait été de remettre des poissons de mesure pour une courte période », conclut Albino Dal Busco. /jpp