La place de la Suisse vis-à-vis de l’Union européenne en question. L’association Forum citoyens a mis sur pied mercredi soir un débat sur ce thème à Porrentruy. Plusieurs intervenants, dont William Frei, ministre du corps diplomatique suisse chargé des relations avec le Parlement européen et Andreas Gross, conseiller national zurichois et délégué suisse au conseil de l’Europe, ont défendu leur point de vue sur l’Europe. Bien que la soirée se voulait pro-européenne, le public et les participants n’ont pas manqué de pointer du doigt les déficits de l’UE. Tous ont admis que cette entité était toujours en construction.
Echo du vote du 9 février en Europe
La récente acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse était au centre des discussions. Pour William Frei, la votation du 9 février parle aux responsables européens puisque le peuple doit élire fin mai les députés européens, « les mêmes questions se posent, notamment sur la libre circulation des personnes ». Certains partis commencent à émettre des doutes contre ce principe. Les électeurs européens y sont aussi sensibles. « la Confédération helvétique n’a pas un rôle de spectateur, mais elle est en interaction avec ses voisins ».
Andreas Gross partage cette opinion. « la Suisse est le laboratoire de l’Union européenne ». Après le vote du 9 février, les députés européens n’ont pas été particulièrement virulents à l’encontre de notre pays. Ils savent que les difficultés ressenties par les Suisses sont partagées par leur population. « Si un scrutin de ce type se déroulait ailleurs en Europe, le résultat serait peut-être le même ». /nqu