Un jeune Ajoulot s’est présenté devant le Tribunal de première instance de Porrentruy mercredi matin avec un acte d’accusation long comme le bras. L’homme est notamment prévenu d’infractions à la loi sur les stupéfiants, de vols, d’agression, de lésions corporelles voire de séquestration. Les faits se sont principalement produits entre 2008 et 2012. Tout a commencé lorsque le Bruntrutain a entamé un trafic de stupéfiants. Il se fournissait en cocaïne, marijuana et haschisch à Bienne qu’il revendait ensuite en ville de Porrentruy et alentours. Des faits que l’accusé ne nie pas, contestant juste une ou deux transactions. Mais les frasques du jeune adulte ne s’arrêtent pas là. Il est aussi accusé d’avoir dérobé du matériel électronique, ainsi que des vêtements et chaussures de sport dans deux enseignes de Porrentruy.
Deux plaintes retirées
Le prévenu s’en serait également pris à un homme lors d’une soirée de décembre 2011, lui assénant coups de pied et de poing sur tout le corps. Le plaignant, qui n’est autre que le beau-père de l’amie du prévenu, a toutefois finalement décidé de retirer sa plainte ce mardi indiquant vouloir aller de l’avant et tourner la page sur cette histoire. Autre plainte retirée : celle de la troisième plaignante, qui s’avère être l’amie du prévenu. Ce dernier l’aurait frappée à plusieurs reprises, menacée et éventuellement séquestrée au cours de l’année 2011. La plaignante, entendue en qualité de témoin mercredi matin, a indiqué s’être emportée lors de la déposition car elle était jalouse. Elle désire aujourd’hui passer à autre chose et fonder une famille avec l’accusé.
Aucune circonstance atténuante
Malgré le retrait de ces deux plaintes, la procureure n’a retenu aucune circonstance atténuante au prévenu. Frédérique Comte a même sévèrement jugé sa culpabilité. Elle a relevé le manque de prise de conscience de la gravité de ses actes, l’accusé se posant en victime et niant la plupart des faits. La procureure a ainsi requis une peine privative de liberté de 36 mois, éventuellement avec sursis partiel, bien qu’elle ne lui accorde aucun pronostic favorable. Un dernier point contesté par l’avocat du prévenu. Celui-ci a relativisé de nombreux actes d’accusation et ainsi demandé à ce que la peine privative de liberté ne dépasse pas 22 mois, dont dix ferme, sachant que son client a déjà passé une année sous les verrous en détention provisoire.
Le juge rendra son verdict jeudi matin à 11h. /afa