Libéré par manque de preuves

Un requérant d’asile ressort libre du Tribunal pénal à Porrentruy. La justice jurassienne l’a ...
Libéré par manque de preuves

Un requérant d’asile ressort libre du Tribunal pénal à Porrentruy. La justice jurassienne l’a délivré de toutes les charges qui pesaient contre lui mercredi. Il était accusé d’avoir violé une femme d’une trentaine d’années au printemps 2011 à Soyhières.

La date en question

Le doute doit profiter à l’accusé. Et ce qui a semé le doute dans l’esprit de la présidente du Tribunal pénal Corinne Suter, c’est la date des faits. Cette relation sexuelle entre le prévenu et la plaignante aurait eu lieu au printemps 2011 à Soyhières, dans un centre de requérant d’asile. La plaignante dit en avoir parlé dès le lendemain à une collaboratrice de trans-AT, le service ambulatoire de la Fondation dépendances jurassienne. Or cette dernière est formelle. Elle a rencontré la jeune femme en septembre 2011, au lendemain d’une affaire de mœurs qui a impliquée la plaignante et qui s’est produite à Bienne. Un dossier de la police cantonale bernoise en fait état. De plus, le prévenu ne résidait plus à Soyhières en septembre 2011, mais à Delémont. Cette grande confusion, ajoutée à des incohérences dans les déclarations de la plaignante au sujet de la durée du rapport sexuel et de sa manière de se défendre, a renforcé la version du prévenu. Un manque de preuves a donc poussé Corinne Suter à libérer l’homme de toutes les charges qui pesaient contre lui.

La défense réclamait en outre le versement d’une indemnité de 6'800 francs pour tort moral. La présidente du Tribunal pénal a rejeté cette demande. /msc


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