Le poulet a la cote

Le poulet, un des mets phares des tables suisses. Sa consommation a augmenté ces dernières ...
Le poulet a la cote

Poulet Ce poulet est âgé de 20 jours.

Le poulet, un des mets phares des tables suisses. Sa consommation a augmenté ces dernières années, pour atteindre en 2013 12 kg par habitant. Parallèlement, la part de la production indigène a aussi vu ses chiffres croître. L’année passée, 54% de la viande de volaille consommée dans le pays était issue d’élevages suisses. La petite moitié restante provient de l’Europe et du Brésil, comme viande congelée. Dans le Jura, plusieurs agriculteurs se sont lancés dans la production de poulets de chair. Une demi-douzaine de grands poulaillers, entre 12'000 et 18'000 volailles, ont vu le jour ces dernières années. Par exemple à Courfaivre, Daniel Cortat a débuté cette production en 2009, c’était un des précurseurs dans la région. Il a choisi de se diversifier dans cette branche. Aujourd’hui, il estime que cette production est rentable. L’exploitant y consacre deux heures par jour. Il souligne qu’au début « c’est surtout de la surveillance ». Ensuite, il faut gérer la nourriture et s’employer à tout désinfecter entre deux séries. Michel Darbellay, le directeur de la Chambre jurassienne d’agriculture estime que le revenu-horaire de cette activité est très intéressant. Il peut s’élever, selon lui, à 30 francs de l’heure.

Une recherche constante

Selon les chiffres de 2012, plus de 6 millions de poulets de chair sont élevés en Suisse. Mais ça ne suffit pas pour couvrir la demande helvétique. Les transformateurs du pays cherchent constamment de nouvelles exploitations, comme Bell, l’un des deux grands acteurs du marché. Le groupe bâlois produit chaque année 25'000 tonnes de viande de volaille. Plus de 300 agriculteurs, dont Daniel Cortat, sont sous contrat avec Bell, qui fournit aussi des conseils à l’exploitant. Michel Darbellay souligne que le Jura a une belle carte à jouer dans cette branche qui a du potentiel. La région a des surfaces de fumure à disposition pour accueillir des grands poulaillers, puisque légalement il faut pouvoir éliminer les déjections des poulets sur les cultures sans avoir de conséquences néfastes sur l’environnement.

La vie d’un poulet

Le poussin arrive dans le poulailler de Daniel Cortat quelques heures après sa naissance. Il y passera un peu plus d’un mois avec la possibilité de prendre l’air. Une partie est vendue à 30 jours, les poulets font alors environ 1,6 kg. Les autres sont élevés jusqu’à 36 jours et pèsent un peu plus de 2 kg. /nqu


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