Ramener un animal comme souvenir de vacances n’est pas anodin. La règlementation nationale en matière d’importation est très stricte. « Deux principaux cas d’arrivées illicites se présentent en Suisse. Il y a tout d’abord celui du vacancier qui va ramener un animal errant. Le deuxième cas concerne l’achat de bêtes étrangères sur internet », explique la cheffe du service de la consommation et des affaires vétérinaires du canton du Jura et vétérinaire cantonale, Anne Ceppi.
Si les exigences légales ne sont pas remplies, les dommages pour le détenteur et la bête peuvent être lourds. Cette dernière risque d’être séquestrée, refoulée à la frontière ou euthanasiée. Son maître risque une amende pouvant aller jusqu’à 20'000 francs. Les cas graves peuvent être punis d’une peine privative de liberté d’un an. Une telle sévérité s’explique en raison des risques sanitaires, principalement de rage.
Des conditions strictes
Concernant les animaux domestiques, ils doivent être identifiés par une puce électronique, avoir un passeport et être vaccinés contre la rage. Pour les animaux sauvages, il faut s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’une espèce protégée et demander une autorisation si nécessaire. « En Suisse, presque un chien sur deux vient de l’étranger et environ 60'000 animaux sont entrés illicitement. Dans le Jura, on compte cette année quatre cas d’importation illégale », précise la Dr Ceppi.
Il y a des pays à risque en Europe au niveau rabique. Par exemple, la Serbie ne remplit pas les conditions. Mais, en principe, les pays membres de l’Union Européenne sont libres de rage.
Toutes les informations sont fournies sur le site internet de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires ou au Service de la consommation et des affaires vétérinaires de la République et canton du Jura. /emu