Les Balcons de l’Ajoie invite les entreprises à s’installer à Boncourt. Cette société souhaite construire un centre d’affaires sur le site de la Queue au Loup aux abords de la plateforme douanière en face du Swatch Group. Le projet a été présenté vendredi matin à la presse. Le bâtiment offrirait 5'000 m2 de locaux à des entreprises à fortes valeurs ajoutées. Des premiers contacts ont été pris avec des firmes qui travaillent dans le secteur de la chimie, de l’industrie ou des services. Le canton du Jura, à travers sa Promotion économique, soutient le projet, tout comme le CAER, le centre d’accueil économique régional du district de Porrentruy.
Le Jura, un pôle économique
Le projet est porté par une fiduciaire valaisanne, AAGS, spécialisé dans l’aide à l’installation de personnes physiques ou morales en Suisse. Son directeur, Daniel Donnet-Monay, est convaincu que « le Jura va devenir d’ici dix ans le pôle économique suisse en terme de développement ». L’entrepreneur explique que les conditions cadres sont réunies, à savoir un réseau routier et ferroviaire performant, une proximité avec la France et Bâle, de l’espace, du savoir-faire et une volonté politique. Le Valaisan estime que la région va bénéficier de nombreuses retombées, en termes d’emploi, d’impôt, mais aussi d’image.
D’ici Noël, la société les Balcons de l’Ajoie SA espère acquérir le terrain, à condition que la moitié des locaux soient réservés. Le conseil communal de Boncourt doit d’abord donner son accord à la vente. Les premières entreprises pourraient s’installer dans le bâtiment fin 2015.
Des craintes
Le maire de Boncourt était aussi présent lors de la conférence de presse. André Goffinet a émis quelques craintes. La commune a déjà été confrontée à des entrepreneurs qui n’avaient pas tenu parole. Les projets n’avaient pas abouti. Daniel Donnet-Monay a tenté de rassurer le maire et la population. Selon l’entrepreneur, sa fiduciaire a déjà beaucoup investi en terme financier, de temps et d’image. En tant que société suisse, le Valaisan insiste sur le fait que la population peut avoir confiance, « on n’est pas venu dans le Jura pour s’amuser ». /nqu