Internet, source d’épanchements toujours plus virulents

Souris Internet est parfois le théâtre de débordements à caractère raciste.

« La haine est devenue normale ». Début août, la présidente de la commission fédérale contre le racisme, Martine Brunschwig Graf, faisait part de sa préoccupation quant à l’augmentation des commentaires racistes et antisémites sur les réseaux sociaux et sur Internet de manière générale.

Le contrôle est tout particulièrement difficile sur les réseaux sociaux où la modération est assez restreinte. Il est compliqué de trouver un responsable et d’éventuellement le poursuivre en justice. La procédure s’avère généralement longue et coûteuse puisqu’un délit sur Internet dépasse souvent les frontières nationales.

Davantage de contrôle dans les médias

Les choses sont plus claires en ce qui concerne les sites des médias romands qui sont responsables, au même titre que l’auteur, des commentaires postés sur leur plateforme. Dès lors, la plupart des médias ont opté pour un système de « modération a priori ». Cela signifie que les messages sont relus et validés avant d’être mis en ligne afin de filtrer les commentaires les plus virulents. Ce système est notamment appliqué par Le Matin, 20 Minutes, Le Temps et Arcinfo. Ainsi tout message discriminatoire, diffamatoire, raciste ou incitant à la haine passe normalement à la trappe. Malgré cela, de nombreux messages exprimant une pensée xénophobe sont visibles sur la toile, mais s’ils passent la rampe des modérateurs, c’est parce que leur formulation n’est pas juridiquement répréhensible.

C’est généralement les collaborateurs du journal  affiliés au web qui ont un regard sur les commentaires mis en ligne. Il arrive qu’une entreprise externe soit mandatée, comme c’est le cas au Matin.

Sur le site RTSinfo.ch et sur les sites de BNJ FM,  il n’est pas possible de commenter les articles. Seules les pages Facebook et Twitter de ces médias sont ouvertes au débat, de même que les sites d’émissions telles qu’Infrarouge et Mise au point. 

Par ailleurs, les utilisateurs doivent donner leur nom et une adresse E-mail pour poster leur commentaire. Ainsi, les médias connaissent l’identité des auteurs, même si ceux-ci écrivent ensuite sous pseudonyme.

Si un débat dérape, la plupart des sites de médias se réservent le droit de fermer aux commentaires le sujet source de litige. Le Matin a même décidé de bannir les récidivistes de son site. /sbe


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