L’argent : le nerf de la guerre même dans les paroisses. Mardi soir, la commune ecclésiastique de Boécourt, Séprais et Montavon se réunit pour discuter du lancement d’une initiative. Le texte demande l’abrogation de l’Ordonnance réglant la prise en charge financière du logement des prêtres en activité. Un référendum avait été lancé en début d’année mais n’avait pas convaincu suffisamment de paroisses.
L’Ordonnance demande aux communes ecclésiastiques de mettre la main à la poche. Dans le Jura, environ 18 cures sont mises gratuitement à disposition des hommes d’église. Les autres, une quarantaine de logements, sont parfois louées. La Collectivité Ecclésiastique Cantonale du Jura a donc décidé de faire payer les paroisses qui obtenaient un revenu des locations et reverser cet argent à celles qui ne touchaient aucune rentrée pécuniaire. Mais le problème selon le comité d’initiative, c’est que l’Ordonnance ne prend pas en compte la situation financière des paroisses.
Par exemple, Delémont a un taux d’imposition de 6,4%, le plus bas de toutes les paroisses, et va recevoir de l’argent plus de 20'000 francs. Parmi les communes contributives, on trouve Vermes qui a une quotité d’impôt de 11,5%. En tout, elles sont une trentaine, avec un taux entre 10 et 11,5%, à devoir verser une petite somme. A Boécourt, on parle d’environ 10'000 francs.
Les propositions de l’initiative
Le comité d’initiative propose alors que le salaire des prêtres soit augmenté de 600 francs, une somme financée par la Collectivité ecclésiastique cantonale, soit par l’ensemble des communes. Cet argent permettrait alors de payer une location.
Pour que le texte aboutisse, le groupe composé d’une dizaine de personnes de Boécourt, Courchavon et Beurnevésin, doit convaincre six paroisses ou 1'000 paroissiens dans les deux ans. /nqu