Le système d’importation de chevaux ne convient ni aux éleveurs, ni aux importateurs. Des discussions sont en cours pour le modifier depuis plusieurs années mais, jusqu’ici, aucun consensus n’a pu être trouvé entre les différents acteurs. Dernièrement, les importateurs ont fait une proposition qui pourrait convenir à tout le monde.
A l’heure actuelle, si un Suisse veut importer un cheval, il doit payer 120 francs de taxe. Cette règle est valable pour les 3’800 premiers chevaux importés dans l’année. Ensuite, à partir du 3’801ème cheval, cette taxe grimpe à plus de 3'800 francs. C’est ce système qui ne satisfait personne. Les importateurs de chevaux ont donc soumis une idée de modification à l’Office fédéral de l’agriculture. Ils proposent de mettre aux enchères 1'000 « passeports » en début d’année. Les importateurs pourraient les acquérir, les garder et ainsi importer des chevaux à un prix bas tout au long de l’année. Pour le reste des chevaux, le système actuel serait maintenu.
Selon le directeur de la Chambre jurassienne d’agriculture, Michel Darbellay, cette proposition pourrait convenir aux éleveurs mais il émet une condition. Il exige que l’argent récolté soit utilisé pour la promotion de l’élevage chevalin suisse. D’après les estimations, la proposition de mise aux enchères des importateurs pourrait rapporter environ 300'000 francs par an. Pour Michel Darbellay, la Confédération pourrait ainsi soutenir l’élevage suisse sans que cela ne coûte un seul centime supplémentaire à l’Etat. /sbo