La Damassine AOP narguée

On bataille sur l’AOP de la Damassine. La presse biennoise de la semaine dernière nous présentait ...
La Damassine AOP narguée

On bataille sur la Damassine AOP. Un conflit oppose deux producteurs d’eau-de-vie seelandais à l’Association interprofessionnelle de la Damassine. C'est ce que rapportait la semaine dernière le journal Bieler Tagblatt. Les deux biennois produisent un alcool et le vendent sous le nom de « Damascino ». Ce qui est intolérable pour l’association jurassienne de défense de la Damassine. Elle a porté plainte contre les producteurs.

« Risque de confusion »

C’est la première fois que l’association interprofessionnelle de la Damassine lance une action en justice depuis l’attribution de l’AOP en 2010. Contactée par notre rédaction, elle estime « qu'il y a risque de confusion ». L’AOP, appellation d’origine protégée, consiste en la création d’un monopole afin de protéger les producteurs régionaux. Il ne peut donc plus y avoir de Damassine du Seeland. Aucun autre nom dérivé ne peut non plus être utilisé pour vendre un produit qui ne correspond pas à l’appellation. Pour l’association, « il faut constamment batailler et défendre la marque. Il en va de la renommée de la Damassine. Dans le cas de « Damascino », le nom est un peu modifié mais très reconnaissable ».

« Damascino un nom fantaisiste »

Du côté des distillateurs biennois, tout est fait pour se détacher de l’alcool jurassien. Le nom a d’ailleurs été inventé de toute pièce. « Damascino » est un nom fantaisiste et conçu de A à Z d’après les producteurs biennois. Le nom de la boisson distillée est d’ailleurs eau-de-vie de damasson du seeland. Damascino n’est pas le nom du produit mais de la marque. Le terme « Seeland » ponctue chaque nomination de l’alcool pour le distancer le plus possible de la Damassine jurassienne et éviter ainsi la confusion. Enfin, les Biennois critiquent surtout la protection même d’un nom de fruit. Pour eux, c’est une exception particulière et exagérée.

La procédure suit son cours, les protagonistes se retrouveront en novembre devant le Tribunal cantonal de Porrentruy. Les producteurs doivent retirer tous leurs produits contestés et pourraient devoir payer jusqu’à 1'000 francs par jour d’utilisation du nom « Damascino ». /lbr


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