Les assureurs se lancent dans la protection des internautes

Les compagnies d’assurance sont toujours plus nombreuses à investir le champ de la protection ...
Les assureurs se lancent dans la protection des internautes

Les compagnies d’assurance sont toujours plus nombreuses à investir le champ de la protection juridique contre les risques numériques. Parmi les derniers exemples en date figure le groupe Axa Winterthur qui propose, depuis cet été, son assistance en cas de litiges portant sur des achats en ligne, sur l’utilisation abusive de cartes de crédit ou d’atteintes à l’identité sur Internet. En 2011 déjà, Allianz Suisse proposait une protection contre le piratage des comptes bancaires, notamment lors d’opérations en ligne. En février 2013, c’était au tour du Groupe Mutuel de lancer sa propre couverture contre les abus déjà évoqués. D’autres groupes encore se sont lancés sur le marché, tels que la Zurich ou encore Coop protection juridique qui œuvre pour Helvetia et la Nationale suisse.  

Selon Valérie Muster de la Fédération romande des consommateurs, cette offre répond à un besoin. Face au risque toujours plus accru d’être arnaqué sur la toile, les internautes se trouvent souvent démunis et les assureurs peuvent apporter un réel soutien dans les premières démarches.

 

Bien choisir sa couverture

Pour Valérie Muster, il est toutefois important de bien faire son choix parmi les offres proposées. Certains types de protection peuvent déjà être inclus dans l’assurance ménage ou dans d’autres formes de protection juridique, à l’image des contrats de vente.

Pour des montants variant entre 40 et 150 francs par année environ, ces assurances proposent à des degrés divers une assistance lors d’un litige. Nombre d’entre elles disposent d’experts en informatique capables d’aiguiller les assurés dans les démarches à suivre, jusqu’à l’ouverture d’une procédure judiciaire. Ces experts sont aussi prêts à agir sur Internet en tentant de supprimer certains contenus litigieux ou de limiter leur visibilité sur les moteurs de recherche.

 

Prêter attention aux sommes couvertes

Valérie Muster prévient : il ne faut pas s’imaginer que l’assurance prendra en charge les frais de longues procédures judiciaires ou qu’elle offrira une nouvelle virginité à ses assurés sur la toile. Il est donc important de veiller aux frais pris en charge par l’assurance. A titre d’exemple, le Groupe Mutuel ne couvre pas les dommages subis par le lésé (une perte de 100'000 francs sur un compte après un piratage, par exemple), mais soutient ses clients dans les démarches qui lui permettront peut-être de récupérer la somme perdue. Cette assurance propose aussi une couverture à hauteur de 10'000 francs par an pour les frais d’experts externes induits par ces démarches. De son côté, Allianz Suisse propose une couverture à hauteur de 10'000 francs par événement.

 

La prévention comme meilleure arme

Pour Valérie Muster, la vigilance reste le meilleur moyen d’éviter les arnaques. Lors d’achats en ligne, elle suggère aux internautes de toujours vérifier qu’il est possible de révoquer son achat et qu’il existe un service aux clients notamment. Les offres de gains ou d’héritage doivent aussi toujours susciter la méfiance, à ses yeux. /sbe


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus