Une affaire de cœur qui tourne mal

Tribunal de Porrentruy

Le Tribunal de première instance condamne sévèrement un homme de nationalité belge. Reconnu coupable de contrainte, de tentative d’enlèvement et de vol, le prévenu a écopé de quinze mois de prison avec sursis pendant deux ans, assortis d’une règle de conduite. L’homme n’a plus le droit d’entrer en contact avec son ex-petite amie.

C’est donc une affaire de cœur qui a occupé la cour mardi matin à Porrentruy. En octobre 2012, le prévenu a voulu reconquérir sa compagne après des vacances au Maroc qui ont tourné au vinaigre. Il a ainsi effectué le trajet entre la Belgique et le Jura, où elle réside. « Elle me manquait, j’avais envie de la voir et de discuter ». Au domicile de la victime, l’homme n’a pas sonné. Il a passé la nuit dans sa voiture de location, en attendant que son ex-amie sorte. Avertie que son ancien compagnon qu’elle ne voulait plus voir était en bas, la victime – apeurée – a appelé la police. Lorsqu’elle a quitté son appartement le lendemain, le prévenu l’a rattrapé. Le ton est vite monté. Hors de lui, l’homme a alors contraint son ancienne compagne de s’asseoir dans sa voiture, lui a pointé un pistolet factice sur la joue et l’a menacée.

Tout un attirail dans la voiture

La police est intervenue quelques instants après pour arrêter l’individu. Elle a ensuite trouvé dans la voiture un spray au poivre, un taser, des menottes, du ruban adhésif, de la corde et des gants en latex. « Ca fait froid dans le dos. La planification d’un enlèvement a été faite dans les moindres détails », a déclaré le juge Pascal Chappuis. De plus, le prévenu a volé une plaque suisse de voiture – pas de chance pour lui – au domicile d’un cadre de la police jurassienne.

L’homme n’a pas convaincu la justice en affirmant qu’il avait stocké tout ce matériel dans sa voiture faute de place dans son garage, et qu’il avait trouvé la plaque de voiture sur un banc où il s’était assis. /rch


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