Acquittés par manque de preuves

Une famille d'accueil ajoulote a été acquittée jeudi après-midi par le Tribunal de première ...
Acquittés par manque de preuves

justice

Une famille d'accueil ajoulote a été acquittée jeudi après-midi par le Tribunal de première instance à Porrentruy. Les deux prévenus, un couple, étaient accusés de lésions corporelles simples, éventuellement voies de faits, séquestration et violation du devoir d’assistance ou d’éducation vis-à-vis du plaignant, qui n’était autre que l’enfant qu’ils ont accueilli entre 1996 et 2006. Le juge pénal, Pierre Lachat, les a acquittés par manque de preuves.

«Une histoire, son histoire»

« Je suis passé pas des impressions fortement différentes en traitant cette affaire », a commencé le juge. « J’ai d’abord été perturbé en lisant les déclarations du prévenu, puis ébranlé en prenant connaissance de l’intégralité du dossier ». « Cet enfant a raconté une histoire, son histoire, interprétée à sa manière. Je ne pense pas qu’il ait menti, mais j’ai un grand doute. Et juridiquement, je n’ai aucune preuve de la culpabilité des deux prévenus » a ajouté Pierre Lachat. Le plaignant accusait ses parents d’accueil de l’avoir frappé à plusieurs reprises, privé de nourriture, enfermé dans sa chambre ou encore forcé à se doucher à l’eau froide tout habillé. Au-delà de ces déclarations, « qui représentent plutôt des indices que des preuves » selon le juge, celui-ci possédait uniquement des témoignages d’enseignants à la charge des prévenus. Des témoignages aujourd’hui prescrits. De plus, la grand-mère de l’enfant, qui a lancé la procédure suite aux confessions de son petit-fils, est par la suite revenue en arrière en raison du changement de discours de ce dernier.

Les parents d’accueil ont donc été acquittés de toutes les charges qui pesaient à leur encontre. Ils bénéficient de plus d’une indemnité de 1'000 francs chacun pour atteinte particulièrement grave à leur personnalité. S’il le souhaite, le plaignant - absent lors de l’audience comme lors du verdict - a la possibilité de faire recours dans les 10 jours. /afa

 


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