C’est peut-être dans ce type d’établissements que vous fêterez mercredi soir le passage à la nouvelle année. Les discothèques de la région attendent beaucoup de ce genre de soirée, d’autant que les temps sont durs. L’annonce récente de la fermeture de la Trappe à Saignelégier le 10 janvier prochain met en lumière la baisse de fréquentation dans les discothèques du Jura. A Delémont comme à Porrentruy, on tire le même constat : il y a moins de monde en boîte. Les gérants interprètent chacun à leur manière cette affluence en diminution et y apportent chacun leur remède.
Fidéliser un noyau dur de clients. C’est peut-être là la solution. Du côté du Stage à Delémont, Franco Vinciguerra dit s’appuyer sur la crédibilité de son établissement acquise au fil des années. Mais il admet également connaître un creux durant l’été. Il faut savoir se renouveler, explique le gérant. Il fait donc venir des DJ’s reconnus pour attirer une large clientèle loin à la ronde.
Avec sa petite capacité, l’Ozzed à Delémont ne peine pas à se remplir. Le gérant Mathieu Montavon a toutefois constaté qu’il y a moins de monde que quelques années en arrière, ce qu’il attribue au manque de moyens des jeunes et aux sorties plus fréquentes à l’extérieur du canton. Il a opté pour un concept à l’échelle de son petit établissement, sans faire venir de guest stars. Il a aussi abandonné l’ouverture le vendredi, sauf pour les soirées spéciales.
Situation similaire à Porrentruy
Le complexe 3D, à Porrentruy, songe à prendre les mêmes dispositions pour concentrer les efforts sur une soirée. Et la conduite de l’établissement a été revue à la baisse. Pour le gérant, Emmanuel Monnerat, la fréquentation qui décroît n’est pas une question de moyen. La baisse des prix des entrées, en vigueur depuis septembre dans son établissement, n’a pas changé la donne. Mais il est vrai que les jeunes dépensent aujourd’hui leur argent différemment, pour leur natel et connexion internet notamment. Le patron du 3D voit d’ailleurs dans la diminution de la fréquentation plutôt l’effet des réseaux sociaux qui facilitent les rencontres et permettent de s’afficher sans avoir besoin de sortir. Les soirées ponctuelles organisées dans les halles et les festivals entrent aussi en concurrence avec les boîtes de nuit. Les soirées spéciales attirent par contre toujours du monde, et Emmanuel Monnerat mise sur les soirées thématiques pour cibler plusieurs clientèles. L’important selon lui est de pouvoir compter sur un vivier d’habitués.
Les trois gérants s’accordent d’ailleurs sur ce point. La fidélisation d’une clientèle de base est la clé pour assurer la pérennité de leur boîte de nuit. /iqu