Alors que la Grande Boucle s’élance samedi de Bilbao, l’ancien cycliste professionnel jurassien Roger Beuchat imagine mal un autre scénario qu’une bataille entre les deux derniers vainqueurs pour le maillot jaune final
« Ils ont un état de forme de très haut niveau. Ils l’ont démontré cette saison. Ce sera difficile d’avoir un autre scénario qu’un duel entre le Danois Jonas Vingegaard et le Slovène Tadej Pogacar. » L’avis de l’ancien cycliste professionnel jurassien Roger Beuchat rejoint celui de nombreux observateur à la veille du départ du Tour de France cycliste. La 110e édition s’élance de Bilbao, en Espagne, ce samedi. Les deux derniers vainqueurs auront trois semaines de courses pour se tirer la bourre et arriver en jaune à Paris le 23 juillet.
Le regard de Roger Beuchat sur le Tour de France 2023
Du spectacle d’entrée de jeu
Le Grand Départ au Pays basque risque fort de donner lieu à un grand spectacle. La 1re étape est truffée de côtes autour de Bilbao. « C’est certainement l'étape d'ouverture la plus difficile de ces 50 dernières années », selon l'architecte du parcours Thierry Gouvenou. La 2e entre Vitoria-Gasteiz et St-Sébastien « va peut-être permettre d’avoir des écarts, prédit Roger Beuchat avec une arrivée après le col de Jaizkibel. Ça pourrait créer des opportunités pour de nombreux coureurs de se mettre en évidence ».
Une maigre présence suisse
La participation helvétique sera très modeste au départ de Bilbao. Seuls l’Argovien Silvan Dillier et le Thurgovien Stefan Küng sont conviés à la grande fête du vélo. C’est la 1re fois depuis 1980 qu’il y a moins de trois Suisses au départ. Et leur champ d’action risque d’être limité. « Stefan Küng sera là pour protéger son leader David Gaudu. Ce sera compliqué pour lui d’avoir une ouverture. Silvan Dillier devra travailler pour les arrivées au sprint mais j’espère qu’il aura quand même sa carte à jouer un jour ou l’autre », analyse Roger Beuchat. /mmi-msc