Le pragmatisme prime dans la fusion autour de Delémont. Le comité qui pilote le projet a pris acte des résultats du sondage effectué auprès de la population des 14 communes concernées lors de sa séance du 6 juillet dernier. Suite à l’opposition claire formulée à Châtillon, Courtételle et Movelier, il indique ce mercredi qu’il a décidé de poursuivre le projet en optant néanmoins pour des fusions de périmètres réduits et sans la capitale jurassienne.
Le comité de fusion souhaite ainsi éviter le forcing autour d’un projet trop ambitieux et risquer par-là un abandon définitif d’un regroupement. Ainsi, deux nouveaux comités seront créés à fin septembre. Ils seront les porteurs de deux nouveaux projets de fusion : entre Develier et Bourrignon, et entre Courrendlin, Rebeuvelier, Vellerat, Châtillon et Rossemaison. L’objectif est de soumettre le dossier au vote en 2017 pour une entrée en vigueur en 2019. Dans le deuxième cas, les autorités des communes en question procéderont au préalable à une ultime évaluation en août pour que les communes partantes puissent ensuite se lancer dans les travaux préparatoires. La réflexion se poursuit par ailleurs dans les communes du Haut Plateau. Les études conduites en vue d’une fusion à 14 devraient servir de base aux futurs dossiers, tout du moins pour ce qui est des données économiques qui restent valables.
Delémont et le comité de fusion ont décidé pour l’instant de maintenir la capitale à l’écart de ces nouveaux projets en raison de la taille de la ville, bien plus importante que ses voisines. En cas de réussite de ces fusions, le comité actuel est d’avis qu’elles pourraient donner l’élan nécessaire à une consolidation institutionnelle entre Delémont et sa couronne. /iqu