Vendredi d’histoire pour la politique de la région. Ce 10 novembre 2017 marque la dissolution de l’Assemblée Interjurassienne (AIJ). La cérémonie se tient à Moutier (15h), vingt-trois ans après la séance constitutive (11.11.94).
Les acteurs politiques estiment que la mission de l’AIJ est terminée. Elle devait rétablir le dialogue entre les deux régions du Jura historique et trouver une solution au conflit institutionnel. Vendredi, La Matinale accueillait Hubert Ackermann, l’une des figures de la délégation jurassienne à l’AIJ dans laquelle il a siégé de 2000 et 2016, étant même coprésident de 2003 à 2009.
Il s’est exprimé sur cette dissolution « qui arrive un peu trop vite », à son goût. Pour l’ancien maire de Pleigne, l’AIJ, « est l’échafaudage d’une maison à restaurer, et on démonte l’échafaudage alors que la rénovation n’est pas terminée », regrette-t-il. Il s'est aussi exprimé sur les réussites de l'institution: « on a pu se mettre à table, ce n’était pas si évident que cela à l’époque ». Pour Hubert Ackermann, l’AIJ « a permis d’apaiser énormément de choses ». Il s’inquiète pour l’avenir de la partie restée bernoise et craint que « tout ne se tourne sur Bienne, progressivement ». /clo