Briser le tabou des directives anticipées

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Briser le tabou des directives anticipées

Des associations et institutions de la région organisent plusieurs actions ces prochaines semaines dans le Jura pour mieux faire connaître les directives anticipées. Une pièce de théâtre est notamment au programme

Les directives anticipées figurent depuis 2013 dans la législation fédérale. Les directives anticipées figurent depuis 2013 dans la législation fédérale.

Les directives anticipées sont encore trop souvent un tabou. Des associations et institutions ont décidé de mettre en place plusieurs actions ces prochaines semaines dans le Jura pour mieux faire connaître ce document, qui permet de consigner à l’avance les soins médicaux que l’on souhaite ou pas, dans le cas où l’on n’est plus capable de discernement. D’après une estimation, 60% de la population romande n’en a jamais entendu parler et seuls 10 à 15% des Suisses ont rédigé des directives anticipées. « Cela donne l’occasion de se questionner sur soi-même, sur ses propres valeurs, mais aussi d’en faire profiter ses proches pour qu’ils soient au courant de ce qui nous importe dans certaines situations », explique Laurence Frésard, éducatrice sociale.

 

Une démarche à prendre au sérieux

Le Code civil suisse consacre le concept des directives anticipées depuis 2013. Lorsque le document est daté, signé et que la personne qui l’a rédigé est capable de discernement, il a une valeur contraignante et la famille ne peut pas s’y opposer. Si les directives anticipées sont une démarche très personnelle, les spécialistes conseillent de les faire relire par un professionnel de la branche ou son médecin. « Il est important de bien formuler les choses. Si les termes sont flous ou vagues, le document n’apportera pas grand-chose au corps médical. Il faut aussi prendre du temps, car c’est un exercice assez exigeant », indique Laurence Frésard. Cette dernière précise que différents formulaires permettant de rédiger ses directives anticipées sont disponibles sur internet.

 

Une pièce de théâtre pour en parler

La pièce de théâtre « J’ai pas fini », qui parle de cette thématique, sera jouée dans les trois districts du canton. L'entrée est gratuite et ouverte à tous. Les représentations auront lieu le 6 novembre à 19h au Collège Thurmann à Porrentruy, le 7 à 19h au Café du Soleil à Saignelégier et le 8 à 19h à l’Auditorium Strate J à Delémont. La pièce a été imaginée par le Dr. Eric Masserey et mise en scène par Jacques Maître. Elle sera, à chaque fois, suivie par une table ronde regroupant différents milieux professionnels. Une journée de formation est également prévue pour les acteurs de la santé et les étudiants le 30 octobre avec une conférence publique à 19h du Dr. Jacques Wacker à Strate J. Ce dernier expliquera notamment comment s'y prendre pour remplir ses directives anticipées. /alr



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