La capitale jurassienne envisage de développer une telle infrastructure dans une dizaine d’années pour répondre aux objectifs de la Confédération en matière climatique
La ville de Delémont pourrait se doter d’un chauffage à distance d’ici une dizaine d’années. L’idée figure dans la conception directrice de l’énergie de la capitale jurassienne. Elle doit notamment permettre de respecter la stratégie énergétique 2050 de la Confédération qui impose certains objectifs en la matière. Les premières études de faisabilité pourraient démarrer en 2025 pour un début des travaux entre 2030 et 2032.
Le développement d’une telle infrastructure prend du temps. La ville doit être attentive à plusieurs éléments, selon le chef des Services industriels de Delémont. « Il faut tenir compte de tout ce qu’il se passe dans le terrain, notamment la capacité financière des propriétaires à remplacer leurs installations de chauffage », souligne Michel Hirtzlin. Ce dernier ajoute que la ville est aujourd’hui propriétaire et exploitante d’un réseau de gaz naturel. Le fait de mettre en concurrence deux énergies peut avoir des impacts financiers importants d’après le chef des SID.
Une piste parmi d’autres
Ce chauffage à distance serait un instrument supplémentaire pour remplacer une grande partie des énergies fossiles. En effet, la ville souhaite se débarrasser du mazout d’ici 2030 et réduire la part de gaz naturel, conformément à la stratégie de la Confédération. En parallèle, elle entend toutefois poursuivre le développement des solutions de chauffage individuel à énergies renouvelables par le biais de divers soutiens à la population.
Trois secteurs potentiels ont été identifiés à Delémont pour développer une telle infrastructure. Il s’agit principalement du centre-ville qui compte une forte densité de population. Par ailleurs, le chauffage à distance fonctionnerait principalement avec du bois local et éventuellement de la géothermie à moyenne profondeur. /alr