Un inventeur jurassien développe une cage de protection pour les distributeurs à billets et autres vitrines dont la commercialisation pourrait s’avérer exponentielle à l’échelle mondiale
Une invention qui pourrait mettre fin à l’explosion des bancomats. Un Jurassien a créé Talos, une cage de protection entravant l’accès à un distributeur de billets et l’empêchant d’exploser lors d’une attaque. Breveté à fin 2020, le dispositif compte déjà plusieurs prototypes dont un est installé dans une banque jurassienne. L’entreprise créée pour son développement et sa commercialisation a signé un contrat avec le principal fabricant et distributeur d’automates bancaires européen. Talos est prêt à conquérir le monde et mener la vie dure aux vandales. « Le potentiel est considérable », assure son inventeur Frédéric Ramseyer.
Tout commence en avril 2019, lorsqu’une banque prend contact avec Frédéric Ramseyer lui demandant de trouver une façon de limiter l’accès au bancomat. L’architecte basé à Courtedoux dessine quelques croquis, laisse reposer son imagination puis donne vie à Talos, un monstre d’acier dont le nom est inspiré du monstre de bronze gardien de la Crète qui repoussait les assaillants dans la mythologique grecque. Pour l’inventeur jurassien, le mythe est devenu réalité.
Présentation du « monstre » Talos par son inventeur
Inventé, mais surtout conçu dans le Jura
« Lors de l’explosion d’un bancomat, les dégâts sont colossaux », explique Frédéric Ramseyer. « J’ai peur qu’un jour une surcharge d’explosif puisse faire s’écrouler un bâtiment et emporter des vies humaines ». L’installation de Talos autour d’un bancomat ou d’une vitrine commerciale se veut ainsi « rassurante pour l’utilisateur et dissuasive pour le malfrat ». Talos impressionne et repousse. Son bouclier d’acier est composé d’un rideau de protection composite réalisé en collaboration avec des entreprises et artisans jurassiens.
« Si j’étais agresseur, je me méfierais… »
Coûte-t-il cher, Talos ? « C’est totalement relatif… », répond son inventeur. « En comparaison des dégâts irréversibles causés à un bâtiment par une attaque, Talos n’est pas cher du tout », conclut Frédéric Ramseyer, à la tête d’une entreprise qui compte désormais 7 employés et jouit du statut de Nouvelle entreprise innovante (NEI) octroyé par la Promotion économique jurassienne. /clo