Credit Suisse : réactions jurassiennes

Les deux conseillers aux Etats du canton et le président de la CCIJ livrent leur regard sur ...
Credit Suisse : réactions jurassiennes

Les deux conseillers aux Etats du canton et le président de la CCIJ livrent leur regard sur le rachat du numéro deux bancaire helvétique par l’UBS

Le crépuscule de Credit Suisse a provoqué de nombreuses secousses. (Photo : KEYSTONE/Ennio Leanza) Le crépuscule de Credit Suisse a provoqué de nombreuses secousses. (Photo : KEYSTONE/Ennio Leanza)

La place financière helvétique s’est levée lundi matin avec une grosse gueule de bois. Racheté par l’UBS, Credit Suisse disparaît des écrans radars. La transaction vise à préserver la stabilité du système financier et à rétablir une confiance qui s’est grandement écornée avec la chute du numéro deux bancaire du pays. Ce tournant historique a provoqué d’innombrables réactions, notamment dans les milieux politiques. Notre rédaction s’est ainsi entretenue avec les deux Conseillers aux Etats jurassiens, puis avec le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura.

Pour le sénateur du Centre Charles Juillard, l’heure est au questionnement. « Du côté politique, nous devrons nous interroger sur les raisons de cet événement. Je suis aujourd’hui partagé entre la constitution d’une commission d’enquête ou une prise en main de la commission de gestion du Parlement ».

Charles Juillard : « Pour les entreprises, il était indispensable que les relations bancaires soient sauvegardées »

Avec la chute de Credit Suisse, c’est aussi l’image du pays qui en prend un coup. A l’interne également, l’affaire provoque moult discussions. « C’est sûr que beaucoup de questions se posent et qu’il y a une insatisfaction. On est toujours dans le schéma qui veut que les rendements doivent rester sur le marché, mais que par contre, on se tourne vers l’Etat dès qu’il y a des problèmes et qu’il faut éponger des pertes », commente la sénatrice socialiste Mathilde Crevoisier Crelier.

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Du côté des entreprises jurassiennes, il s’agit aussi d’encaisser le coup. Mais pour le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura, le rachat de Credit Suisse par l’UBS est « la solution la moins mauvaise ». Et George Humard de relativiser: « La Suisse est quand même bien bancarisée. On a encore suffisamment d’établissements qui permettront à nos entreprises de rebondir et de trouver des solutions individuelles ».

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Credit Suisse comptait plus de 50'000 collaborateurs dans le monde, dont près de 17'000 en Suisse et une trentaine dans le Jura. /rch


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