La Fondation tavannoise connaît une forte demande en machines de déminage, mais s’interroge sur son avenir. Son directeur Frédéric Guerne fait le point à l’occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines
Il y a une forte demande pour les machines de déminage Digger, mais l'avenir de la fondation reste incertain. (Photo : archives / Digger)
La Fondation Digger tourne à plein régime, mais son avenir n’est pas encore assuré. Des engins explosifs continuent de faire des victimes dans le monde et particulièrement dans les zones de conflit, rappelle l’ONU à l’occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines. La thématique résonne particulièrement dans la région, où la Fondation Digger s’active en Ukraine. L’entreprise basée à Tavannes a déjà livré une démineuse l’an dernier au pays et une deuxième devrait suivre. Les locaux tavannois ont même été agrandis pour répondre à la demande actuelle. Entre danger et incertitudes sur l’évolution du conflit, l’entité s’interroge sur ses activités futures : « Nous intervenons pour déminer dans des lieux qui sont en guerre ou sous haute tension. C’est un défi énorme en terme sécuritaire pour notre personnel et nos machines », détaille le directeur de Digger, Frédéric Guerne, à Ajour.
Rêve d’indépendance financière
La fondation espère aujourd’hui trouver des fonds pour financer ses actions et gagner en autonomie. Frédéric Guerne souhaite ainsi trouver une application commerciale à certains de ses produits, notamment son système de pilotage de machines de chantier à distance. Il explique à Ajour : « Il y a certains pays où nous aurions voulu être actif, mais où nous n’avons trouvé aucun donateur. Nous pourrions être notre propre donateur ». /mpl-gtr
