Réuni en congrès extraordinaire mercredi soir, le PSJ a décidé de ne pas présenter de candidat à l’élection partielle du 24 novembre pour le Gouvernement jurassien. Il va soutenir la coprésidente des Vert-e-s.
Quelque 70 membres du Parti socialiste jurassien étaient réunis mercredi soir à Bassecourt.
La gauche va partir unie dans la course pour l’élection partielle au Gouvernement. Le Parti socialiste jurassien a décidé mercredi soir lors d’un congrès extraordinaire à Bassecourt de ne pas présenter de candidat lors du scrutin du 24 novembre pour la succession de Jacques Gerber. La décision a été prise à l’unanimité par les quelque 70 membres présents, tout comme celle de soutenir la candidate des Vert-e-s, Pauline Godat. Le président du PSJ Raphaël Ciocchi a expliqué qu’il était important de faire basculer la majorité de l’exécutif cantonal à gauche pour pouvoir « influencer les décisions et les orienter dans un sens plus progressif ».
Ne pas faire preuve d’arrogance
La décision de ne pas se lancer dans la course a toutefois été mûrement réfléchie, selon Raphaël Ciocchi. « On a considéré que deux sièges socialistes dans un exécutif étaient déjà quelque chose de conséquent. On a le sentiment que changer la donne en cours de route pourrait être très mal interprété, comme une forme d’arrogance ou de tout vouloir s’accaparer. Ce n’est pas l’image que le Parti socialiste jurassien souhaite donner à la population », a-t-il indiqué à RFJ. Le président a appelé sa formation à faire preuve de pragmatisme et à choisir « le bon combat ».
Raphaël Ciocchi : « Si on veut imposer nos valeurs, il ne faut pas les diluer dans des compromis ou dans une minorité. »
Une candidate « compétente et crédible »
Devant l’assemblée, le président du PSJ a estimé que Pauline Godat réunissait toutes les compétences requises pour porter des « valeurs largement partagées par le Parti socialiste jurassien ». Il a rappelé que les deux formations collaboraient dans de nombreuses communes et votaient souvent de manière identique au Parlement. Si le PSJ avait refusé l’année passée une liste commune avec les Vert-e-s pour l’élection au Conseil des Etats, Raphaël Ciocchi estime que la situation est aujourd’hui complètement nouvelle. « Pour nous, il s’agit de saisir une opportunité à gauche », a-t-il précisé à notre micro.
Le comité directeur doit désormais définir avec les Vert-e-s les modalités du soutien à Pauline Godat. Le congrès lui a laissé les pleins pouvoirs en la matière. /alr
