Après Saignelégier et Glovelier, c'était au tour de Porrentruy d'accueillir le marché de bétail sans restrictions ce lundi matin. La levée de séquestre a été prononcée début décembre. Elle avait été décrétée en raison de la maladie de la langue bleue.
Une soixantaine d'animaux ont été mis en vente lundi matin à Porrentruy.
Les éleveurs et leurs bêtes retrouvent peu à peu les marchés de bétail. Après la levée de séquestre due à la maladie de la langue bleue début décembre, les différents marchés de bétail reprennent des couleurs. Lundi matin à Porrentruy, une soixantaine de vaches étaient proposées à la vente. Certains éleveurs ont été particulièrement touchés par la maladie de la langue bleue, à l’image de Patrick Chételat, agriculteur à Courcelon, pour qui retrouver le marché est une bonne chose. « On est contents que le séquestre soit levé, mais les pertes sur l’exploitation sont conséquentes. Il ne faudrait pas deux ou trois années comme ça, car on en a vraiment bavé. »
Une épreuve supplémentaire dans une année déjà très difficile
Cette maladie et ses conséquences parfois lourdes viennent s’ajouter à une année 2024 déjà particulièrement compliquée pour les agriculteurs. Plusieurs nous ont confié n’avoir « jamais connu ça depuis 30 ans », citant notamment une météo particulièrement défavorable. Alors que près d’une exploitation sur quatre a été touchée par la maladie de la langue bleue dans le canton du Jura, aujourd'hui, c'est la question de la vaccination qui se pose. Beaucoup d'agriculteurs espèrent une aide pour surmonter ces coûts supplémentaires. Dans les exploitations épargnées par la maladie, comme celle de Félicien Oeuvray à Chevenez, on attend avant de décider s’il procédera à la vaccination. « On verra comment ça évolue et s’il y a des cas dans mon exploitation je serai prêt à vacciner. »
Une aide fédérale à la vaccination
L’aide à la vaccination viendra très certainement des chambres fédérales puisqu’elles se sont mises d’accord sur un amendement de 10 millions de francs au budget 2025 de la Confédération. Il sera destiné à prendre en charge les coûts des vaccins mais doit encore être validé lors du vote final.
La vaccination contre la langue bleue est autorisée depuis le mois d’octobre, mais il est recommendé d’attendre janvier à mars, selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, pour favoriser l’immunité des animaux durant la période active du moustique responsable de la transmission de la maladie. /tna
