La limite du nombre de mandats écartera dix députés actuels lors des prochaines élections cantonales. Les partis les plus touchés sont l’UDC et le PSJ, dont quelques ténors ne pourront pas se représenter.
Ils sont dix à ne pas pouvoir se représenter lors des prochaines élections cantonales. Comme le prévoit l’article 66 de la constitution cantonale, les députés au Parlement jurassien sont rééligibles deux fois de suite au maximum. Deux partis sont les plus concernés en vue du scrutin du 19 octobre : l’UDC avec quatre représentants et le PS avec trois représentants. Sur les dix, huit sont députés et deux sont suppléants. Ils ont la particularité d’avoir tous été élus en 2010, réélus en 2015 et en 2020, mais la situation est bien différente d’un parti à l’autre.
L’UDC avec Romain Schaer, Yves Gigon, Claude Gerber et Didier Spies, démissionnaire pour la semaine prochaine, connaîtra un important renouvellement. Ils représentent un tiers des parlementaires du groupe et trois d’entre eux sont Ajoulots. Le président de l’UDC Jura Alain Koller relativise ces départs et met en avant le rajeunissement des candidats.
De nouvelles têtes dans le disctrict de Delémont
Le deuxième parti le plus touché est le Parti socialiste. Raphaël Ciocchi, Loïc Dobler et Claude Schlüchter devront céder leur place après 15 ans sur les bancs du Parlement. Les trois avaient été les mieux élus en obtenant le plus de suffrages de leur parti il y a cinq ans. Autre particularité, ils sont issus tous les trois du district de Delémont ce qui représente « un enjeu », d’après chef du groupe parlementaire socialiste Loïc Dobler. Celui-ci songe à se retirer du législatif avant la fin de la législature pour mettre en avant, d’autres camarades du PSJ.
Dans les autres partis, ils ne sont que trois au total à être touchés par la limite du nombre de mandats. Il s’agit du Franc-Montagnard Jacques-André Aubry (Centre), du Delémontain André Henzelin (PLR) et Raoul Jäggi de Bassecourt (PVL).
Les cantonales seront marquées par l’élection de sept parlementaires de Moutier, mais le nombre de députés restera de 60. Le district de Delémont en perdra quatre, celui de Porrentruy deux et les Franches-Montagnes un. /rce