Les agriculteurs bio peinent à faire servir leurs produits sur les tables des restaurants scolaires jurassiennes. Ils l’ont fait savoir lors de leur assemblée générale à Delémont. Autre constat, le nombre de membres de Bio Jura était à la baisse l’an dernier.
Une dernière assemblée générale pour le co-président de Bio Jura Joan Studer.
Introduire la nourriture bio dans la restauration reste compliqué dans le Jura. C’est le constat dressé vendredi lors de l’assemblée générale de l’association des producteurs agricoles biologiques de la région (Bio Jura) qui s’est tenue à la Tête du puits de mine à Delémont devant une quarantaine de personnes. Ses membres ont fait part d’une certaine déception par rapport à la nouvelle charte et à l’organisation de l’approvisionnement. L’objectif est d’atteindre les 25% de produits bio (et 50% de produits régionaux) dans les cantines scolaires, en particulier celles des divisions du service de la formation postobligatoire. Depuis août 2023, les restaurants des divisions lycéennes à Porrentruy, artisanale, commerciale et santé-social-arts à Delémont sont gérés sur la base d’un cahier des charges identique.
Bio Jura compte quelque 200 membres actuellement, mais dix démissions ont été enregistrées en une année pour seulement trois admissions. L’assemblée n’a pas manqué de s’interroger sur cette érosion. « Les dispositions pour la production laitière sont plus dures », explique Romain Beuret membre du comité de Bio Jura. Il met aussi en avant les conditions météorologiques difficiles de 2024 qui ont poussé des agriculteurs à sortir de la filière bio.
Romain Beuret : « Les prix du bio sont globalement stables, mais le revenu des producteurs est légèrement sous pression. »
Au niveau du comité de Bio Jura, un changement est à signaler. Le co-président Joan Studer a annoncé qu’il quittait son poste. La présidence sera assurée seule par Vincent Schmitt. /rce
