Des patients mais des poches vides

Une année 2012 en demi-teinte pour l’Hôpital du Jura. L’H-JU, qui a présenté son rapport annuel ...
Des patients mais des poches vides

Marc Chappuis (à dr.) a présenté son dixième et dernier rapport en qualité de président de l'H-JU Marc Chappuis (à dr.) a présenté son dixième et dernier rapport en qualité de président de l'H-JU

Une année 2012 en demi-teinte pour l’Hôpital du Jura. L’H-JU, qui a présenté son rapport annuel mercredi matin à Delémont, a enregistré une augmentation des soins aigus de 5,3% et a vu défiler de nombreux patients. Un Jurassien sur trois a passé par les services de l’institution. L’exercice écoulé a été ponctué par l’aboutissement de grands projets, comme la mise sur pied d’un  piquet d’urgence 144 dans le Jura et l’inauguration du centre de rééducation à Porrentruy.

L’année 2012 a surtout marqué le passage au système de forfaits par cas (SwissDRG), qualifié de « big bang » par le chef du Département finances et services. Un virage bien négocié, selon Thierry Charmillot.

Plus de deux millions de pertes

Le bilan financier est moins réjouissant. L’H-JU boucle l’exercice sur une perte de 2,2 millions de francs. L’établissement avait déjà enregistré un déficit de 1,4 million de francs en 2011. Le flux financier s’inscrit également en chiffres rouges : -416'000 francs. La direction de l’Hôpital du Jura se veut toutefois confiante : elle estime avoir maîtrisé ses charges en 2012 après le passage au SwissDRG. L’H-JU a aussi enregistré un bénéfice de 395'000 francs au premier trimestre 2013. L’hôpital a par ailleurs investi 18,4 millions de francs l’année dernière.

Le contribuable débourse 13 millions

L’Hôpital du Jura reste financé à près de 10% par le canton du Jura. Les prestations d’intérêt général rapportent 13 millions de francs par année à l’H-JU. Les PIG, qui regroupent par exemple les services de sauvetage et des ambulances, devraient se maintenir à ce niveau en 2013 et 2014. Le politique risque toutefois d’exercer dès 2015 une pression pour baisser ces coûts. « Si le canton venait à diminuer cette contribution, on ne pourra pas rester sans réagir et on devra couper dans ces prestations », affirme Thierry Charmillot.

A noter que la présentation du rapport 2012 était la dernière pour le président Marc Chappuis, content du travail accompli depuis 2003 mais content de tourner la page après les tumultes connus l’année dernière, notamment l’« affaire Daniel Rüegg » et le départ et critiques de nombreux administrateurs. /fra


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