TAG Heuer dit adieu au chronométrage et au haut de gamme. L’entreprise horlogère de La Chaux-de-Fonds ne vise plus le marché du luxe en raison de ventes décevantes. Conséquences directes : la disparition de certains segments de la marque et des licenciements.
Selon W The Journal, publication neuchâteloise dédiée au monde de l’horlogerie, la marque du groupe LVMH met de côté ses visées de s’implanter sur le marché des montres à plusieurs milliers de francs. Tag Heuer entend se focaliser sur une gamme de prix entre 1500 et 4500 francs. Selon Jean Claude-Biver, patron du pôle montres du groupe LVMH, les modèles à 8000 francs se heurtent à une concurrence trop accrue.
Autre décision importante, le département chronométrage va progressivement disparaître. Ce dernier a notamment contribué à la renommée de la marque grâce à sa présence en sport automobile, en cyclisme et en ski alpin. Les autres diversifications de la marque que cela soit les téléphones et les accessoires, vont aussi être abandonnés.
Des licenciements à prévoir
Sur les presque 1000 collaborateurs que compte la marque, 46 ont été licenciés ces derniers mois dans l’administration et à la production. A Chevenez, dans le Jura, la manufacture est à l’arrêt dans l’attente du repositionnement de la marque. En effet, trop de mouvements qui devaient équiper les modèles haut de gamme ont été accumulés. Entre 30 et 50 personnes sont actuellement au chômage technique au moins jusqu’à la fin de l’année d’ici que la situation soit stabilisée. Du côté de La Chaux-de-Fonds, plusieurs employés ont aussi été priés de voir ailleurs.
En conclusion, ce repositionnement de la marque sur un segment moins luxueux reste aussi un mystère pour les collaborateurs. Ces derniers seront avertis de la stratégie de TAG Heuer dans les jours à venir. /jha