La Grande Boucle a fait escale dans la cité bruntrutaine il y a tout pile 10 ans ce vendredi. Jean-Claude Salomon en a encore « le cœur qui palpite » et doute quant à un prochain passage de l’épreuve cycliste dans la région
« Le cœur palpite encore aujourd’hui ». Le Tour de France n’est pas près de s’effacer de la mémoire de Jean-Claude Salomon tout juste 10 ans après son passage à Porrentruy. L’arrivée de la 8e étape de la Grande Boucle 2012 a été jugée sur la plaine de Courtedoux le dimanche 8 juillet. Une journée qui avait plutôt mal commencé. « La première image qui me revient en tête, c’est la pluie torrentielle à 6h du matin sur la ligne d’arrivée. Il y avait plus de 15 cm d’eau. On ne savait pas où on allait arriver », raconte le président du comité d’organisation de l’accueil du Tour de France dans le Jura. Il se souvient d’un dénouement plus heureux. « Au départ de l’épreuve à Belfort, c’était grand soleil et on a remis les prix en bras de chemise », détaille Jean-Claude Salomon, invité du journal de 12h15 ce vendredi sur RFJ.
Jean-Claude Salomon : « Un effort a été fait pour se faire connaître, pour faire découvrir le Jura »
Deux obstacles à un retour dans la région
Le public s’était déplacé en masse pour voir passer le peloton. Les organisateurs évoquaient près de 100'000 spectateurs au bord des routes jurassiennes. Pourtant, 10 ans plus tard, le Tour de France n’est jamais revenu dans la région. « Il y a eu l’envie », avance pourtant l’ancien chef de l’office des sports. Si, en 2012, Jean-Claude Salomon et son équipe ont « trouvé très facilement le budget de 1,5 million de francs », la situation est bien différente aujourd’hui. Le président du comité d’organisation d’alors évoque deux gros problèmes. « Le premier est d’avoir le personnel pour pouvoir mettre en place la manifestation. Et le deuxième est d’ordre financier. Est-ce qu’on trouverait 1,5 million aujourd’hui ? Je n’en suis pas sûr », avance Jean-Claude Salomon. Mais il lance un appel… « Si une équipe se mettait à l’ouvrage, on pourrait rediscuter. Je pense que les anciens du Tour seraient là pour donner un coup de main », dit-il. L’appel est lancé, alors que la Grande Boucle frappe à la porte de la Suisse. Ce vendredi, l’arrivée de la 7e étape sera jugée à la Super Planche des Belles Filles, à quelques dizaines de km de la frontière jurassienne. Le Tour de France s’arrêtera ensuite samedi à Lausanne avant de repartir d’Aigle dimanche pour retourner dans l’Hexagone. /msc