Le cavalier jurassien et sa monture Dynamix de Belheme, accompagnés de Martin Fuchs et Pius Schwizer, n’ont pas passé les qualifications du concours de saut d’obstacles lors des Jeux olympiques de Paris jeudi.
Steve Guerdat a signé un parcours à 8 points de pénalité lors des Jeux olympiques. (Photo archives : EPA/CAROLINE BREHMAN)
Steve Guerdat, Martin Fuchs et Pius Schwizer n’ont pas survolé Versailles. Jeudi aux Jeux olympiques de Paris, le cavalier jurassien de 42 ans et ses coéquipiers ont manqué leur qualification pour la finale du concours de saut d’obstacles par équipes. Les Suisses ont commis trop d’erreurs lors de leur passage, avec 24 points de pénalité. A Versailles, les trois paires suisses sont arrivées à la 12e place avec 4 points de pénalités de trop pour espérer faire partie des dix meilleures équipes qualifiées.
La donne s'est compliquée dès le passage du Jurassien sur Dynamix, qui a commis deux fautes (8 points). Les trois barres heurtées par Pius Schwizer et Vancouver (12 points) ont ensuite mis la Suisse au pied du mur.
Martin Fuchs, qui n'avait plus le droit à l'erreur, est passé proche d'un sans-faute avec Leone Jei, un sans-faute qui aurait permis aux cavaliers helvétiques de passer l'épaule. Mais une erreur sur l'avant-dernier obstacle du parcours a enterré les espoirs suisses.
Une manche difficilement explicable
« Dès le premier obstacle, j'ai senti qu'elle n'était pas comme d'habitude, elle se retenait et n'était pas vraiment relâchée », a déclaré Guerdat à propos de sa jument après son passage. « Elle est d'ordinaire sûre à 200% de ce qu'elle fait, mais ce n'était pas le cas aujourd'hui. »
Le natif de Bassecourt ne mettait pas ce qu'il juge comme la « pire manche » de sa carrière avec Dynamix sur le compte du stress lié à l'enjeu et l'environnement. « Ce n'est aucunement une excuse. Elle a sauté partout dans le monde, dans tous les plus grands stades. C'est la première fois que je la sentais comme ça donc j'ai certainement dû faire une erreur dans la préparation, mais je ne sais pas encore quoi », a analysé le médaillé d'or en individuel en 2012.
« Des erreurs stupides »
Pius Schwizer avait lui aussi de la peine à comprendre les raisons derrière son mauvais passage avec Vancouver. « C'était des erreurs stupides qu'il ne fait pas normalement, il s'est un peu déconcentré sur la fin. Les sensations étaient pourtant très bonnes au départ, mais au final c'est douze points de trop », a-t-il regretté.
Martin Fuchs, qui n'avait plus le droit à l'erreur, est passé proche d'un sans-faute avec son hongre Leone Jei, un sans-faute qui aurait permis aux cavaliers helvétiques de passer l'épaule. Mais une erreur sur l'avant-dernier obstacle du parcours a enterré les espoirs suisses.
« Une débâcle »
« C'est dommage, j'avais un très bon feeling. Tout s'est très bien passé jusqu'à ce triple où j'ai un peu collé », a pesté le Zurichois de 32 ans. Si la Suisse n'était pas encore mathématiquement éliminée après son passage, Fuchs ne s'y trompait pas : « Cela ressemble un peu à une débâcle. »
Le terme n'est pas galvaudé, car la Suisse avait toujours terminé dans le top 10 du concours par équipe de saut d'obstacles depuis 1984, et restait sur une cinquième place obtenue à Tokyo il y a trois ans. Les cavaliers helvétiques auront l'occasion de rectifier le tir en individuel, dont l'épreuve qualificative est prévue lundi. /swe-lge-ATS
