Imaginez un pays pauvre, qui exporte des montres bon marché…et qui cache l’origine de ses produits pour les vendre plus cher. Ce pays, c’est la Suisse d’il y a 200 ans, avant qu’elle n’émerge comme une grande nation horlogère.
Dans son dernier ouvrage intitulé Des nations, des firmes et des montres : histoire globale de l’industrie horlogère de 1850 à nos jours, l’historien jurassien Pierre-Yves Donzé s’intéresse à la trajectoire de la Suisse et des autres pays producteurs de montres.
Pierre-Yves Donzé : « La montre suisse au départ est souvent considérée comme un produit bon marché »
Au fil du XIXe siècle, la Suisse s’impose comme le plus grand producteur de montre au niveau mondial, avant de progressivement devoir faire face à la concurrence des Etats-Unis, puis du Japon.
« En Suisse, on sait développer des montres à quartz, mais on ne sait pas les produire en masse »
Le milieu horloger suisse connait aujourd’hui plusieurs bouleversements : crise dans le segment des montres bon marché, difficultés pour les sous-traitants et arrivée des montres connectées. Pourtant les exportations suisses stagnent…à un niveau record. /vja