Notre magazine économique s'en est allé sentir les effluves d’une distillerie jurassienne, en compagnie de son patron Hervé Blanchard, trentenaire devenu distillateur professionnel il y a trois ans
Les professionnels sont peu nombreux dans l'Arc jurassien, mais le métier attire encore les jeunes. Sorti(e) de boîte pousse la porte de la Distillerie de Porrentruy ce jeudi. Hervé Blanchard s’est lancé dans une reconversion inédite il y a trois ans. Alors au chômage, il décide de vivre de sa passion et reprend une distillerie. Cyprien Lovis l’a rencontré dans son antre. A travers la distillation de damassons rouges, il a pu constater qu’outre l’alambic, l’outil de travail principal d’Hervé Blanchard n’est autre que … son nez !
« Je me fie à mon nez, et si ça sent bon, on y va ! »
Hervé Blanchard cherche aussi à donner un nouvel élan à la profession de distillateur. Il se dit pointilleux, méticuleux et accorde une grande importance à faire ressortir l’arôme de chaque fruit qui se transforme dans son alambic. L'Ajoulot compte redonner une certaine noblesse à l’eau-de-vie… boisson que les gens semblent pourtant moins nombreux à déguster qu’il y a quelques décennies.
« De la goutte, il s’en boit encore beaucoup… »
A entendre Hervé Blanchard, le métier de distillateur professionnel semble avoir encore un bel avenir devant lui, tant que le peuple de ce coin de pays continuera de considérer ses vergers comme partie intégrante du patrimoine. /clo