La BCJ réalise un exercice solide, mais mise sur la sécurité. La Banque cantonale du Jura a présenté mardi matin ses résultats de l’année passée. Le bénéfice brut se monte à 20,9 millions de francs, l’un des meilleurs de son histoire. Toutefois des provisions pour risque de défaillance, à hauteur de 4,6 millions de francs, ont été constituées pour faire face à d’éventuelles faillites de ses clients. A cela s’ajoute d’autres corrections, ainsi le bénéfice net est en baisse de 22,7% et s’affiche à 7,1 millions de francs. C’est pour cela que le Conseil d’administration proposera à l’Assemblée générale du 29 avril le versement d’un dividende de 1,20 francs par action, au lieu de 1,85 francs l’année dernière. Ce recul s’explique par « un conservatisme face à la crise », selon la présidente du Conseil d’administration de la BCJ, Christina Pamberg.
Christina Pamberg, présidente du Conseil d'administration de la BCJ
Un tiers des prêts Covid déjà remboursé
L’année 2020 a été marquée par les prêts Covid à taux 0 accordés par les banques cantonales. Pour faire face à un manque de liquidité au début du semi-confinement, plus de 300 entreprises jurassiennes ont ainsi eu recours à cet argent. La BCJ a ainsi accordé 61,8 millions de francs. Quelques mois plus tard, au 31 décembre 2020, près d’un tiers de cette somme avait déjà été renfloué. Le directeur de la Banque cantonale du Jura imagine que les clients devront rembourser leurs prêts sur 8 ans, d’après les premières indications de la BNS. Quant au taux, fixé pour le moment à 0, il ne devrait pas croître dans les 2 à 3 prochaines années, selon Bertrand Valley.
Bertrand Valley, directeur de la BCJ
Autres conséquences du Covid-19
La crise sanitaire et économique a aussi eu des conséquences sur plusieurs secteurs de la banque. Ainsi la clientèle s’est montrée plus conservatrice. Les dépôts de liquidités ont été augmenté de 13%, surtout sous forme d’épargne qui se monte à 94,9 millions de francs en 2020. Mais à l’inverse, les opérations de négoce se sont contractées de 7%. En cause : la baisse des opérations de paiements, des devises et du change. Les clients ont eu besoin de moins de devises étrangères au cours de l’année dernière. /ncp