La fête du cochon vit ses dernières heures, mais cette période faste pour la cochonnaille ne l’est pas forcément pour la filière porcine. On s’intéresse ce samedi de Revira à ce secteur agricole essentiel pour la St-Martin. Quand on sait que des milliers de personnes mangent le menu traditionnel pendant le mois de novembre, on s’imagine que la filière turbine à plein régime. Il n’en est rien. Il faut dire que chaque semaine en Suisse, 50'000 porcs sont menés à l’abattoir. Une fête, où l’on mange le cochon de A à Z, n’a donc pas d’influence sur le marché, selon le président de Suisseporcs Romandie. Gaël Monnerat indique que « en termes de volume de porcs écoulé, ça ne va pas changer grand-chose ». Frappée par une surproduction en Suisse, la branche est confrontée à des prix de vente très bas depuis plusieurs mois.
Dossier sur la filière porcine
Mise en valeur des bas morceaux
L’éleveur de porcs de Mettembert relève que les boucheries régionales commandent effectivement quelques porcs de plus pour la cochonnaille : « tout ce qui est vendu est bon à prendre ». Le président de la faitière romande évoque surtout le succès de la St-Martin qui rejaillit sur toute la chaîne de production. « La St-Martin pour la branche du porc, c’est une fête qui est intéressante parce qu’elle permet de mettre en valeur beaucoup de bas morceaux, qui sont ignorés par le consommateur le reste de l’année », précise Gaël Monnerat. Deuxième avantage selon l’agriculteur : « ça permet aussi de revaloriser l’image d’une viande souvent décriée et qui correspond très bien au caractère festif de la St- Martin ».
Même son de cloche du côté des grossistes
Du côté des grossistes suisses, le constat est le même : l’entreprise Bell nous a confirmé que la St-Martin ne se traduit pas par une augmentation des quantités commandées. Toutefois, la société bâloise relève qu’en automne les morceaux moins nobles, comme le boudin, la langue et les saucisses grises, sont davantage demandés. /ncp