Ce sont deux amis d’enfance qui ont décidé de lancer leur propre marque de montres. Notre chronique économique part ce jeudi à la rencontre de l’entreprise Myrah Watches fondée par les Jurassiens Loïc Schindelholz et Marco Bulloni. Ces derniers ont imaginé plusieurs modèles de A à Z avec des composants qui proviennent entièrement de l’Arc jurassien. La marque n’en est qu’à ses débuts, les deux fondateurs travaillent encore chacun de leur côté. « On a baigné dans le monde de l’indépendance depuis le plus jeune âge. On s’est dit qu’il ne fallait pas attendre trop longtemps avant de se lancer. Marco est horloger et moi économiste d’entreprise », explique Loïc Schindelholz.
Loïc Schindelholz : « On voulait vraiment rester sur le berceau de l’horlogerie qu’est l’Arc jurassien »
Un long processus
Les deux jeunes entrepreneurs ont toutefois dû se montrer patients. « Il nous a fallu trois ans en partant de l’idée pour arriver au produit final. Le fait de dessiner la montre, de faire des plans 3D, de trouver des fournisseurs, de négocier avec eux et d’avoir les pièces qui arrivent petit à petit prend énormément de temps », souligne Loïc Schindelholz. Pour l’instant, le duo a pu vendre une dizaine de montres. Il entend désormais trouver des investisseurs pour faire partir une deuxième production et retaper son atelier. Les deux amis d’enfance souhaitent aussi développer des collaborations avec des gens de la région dans les domaines de l’œnologie et de la gastronomie. Myrah Watches est actuellement en discussion pour avoir un point de vente dans les Caves du château à Delémont.
Loïc Schindelholz nous détaille les deux collections de Myrah Watches
Myrah Watches a récemment organisé une journée pour présenter ses deux collections au public, la première assez basique comprend un boîtier en acier inoxydable avec des cadrans unicolores, la seconde est plus haut de gamme avec de la pierre semi-précieuse. En ce qui concerne les bracelets en cuir, la jeune entreprise a dû renoncer à se fournir en Suisse pour des raisons de coûts, mais elle a trouvé un strap maker à Bucarest qui « fait tout à la main ». /alr